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emploi précaire, mais jusqu'à quand?

4 juillet 2014

Salariée intérimaire, et alors?

Bonjour à tous,

Bienvenue sur mon blog,

Aujourd'hui, nous allons parler d'emploi"précaire".

J'ai découvert l'intérim et je souhaite vous faire part de ma vision des choses. Je travaille en intérim depuis quelques années. c'est un monde où tout n'est ni tout noir ni tout blanc. C'est une possibilité pour rentrer dans la vie active, avec ses contraintes et ses opportunités comme tout dans la vie.

Ce que j'aime:

- La possibilité de choisir les missions puisqu'on me les propose la plupart du temps bien que je postule régulièrement

- Pour une première expérience, c'est mieux que d'attendre le contrat parfait (CDI) qui risque d'arriver dans très longtemps vu le contexte économique en Europe en particulier, on apprend un métier aussi en intérim. Oui c'est précaire; on ne peut le nier mais tous les contrats de travail temporaire ne durent pas qu'une journée ou une seule semaine. Il y a des missions dites longues de 4, 12 ou 18 mois pouvant déboucher sur un CDD ou mieux encore un CDI que vous ne signerez pas si vous n'acceptez pas de passer par un contrat temporaire qui en théorie peut être une période d'essai déguisée. Il y a des DRH ou des recruteurs qui le disent en toute transparence!

- Grâce au travail temporaire, on peut construire son CV, diversifier son champ d'activité, développer sa polyvalence et son adaptabilité...

- On peut se former aussi en préparant une formation qualifiante ou diplômante qui peut être financée par le Fonds d'assurance de formation du travail temporaire connu sous le sigle FAF.TT. Vous pouvez en avoir besoin au cours de votre carrière. Au XXIème siècle, avec l'âge de la retraite qui recule dans le monde, on ne reste plus toute une vie au même poste ni même dans la même entreprise. Selon ce qu'on souhaite faire ou devenir, une formation peut être indispensable pour rebondir ou changer de métier ou simplement pour évoluer professionnellement.

- On cotise au chômage et on a droit à un revenu de remplacement si on a effectué au moins 4 mois d'activité (continue ou discontinue) à temps plein ou l'équivalent. C'est une activité salariée donc on cotise pour la retraite également. Est-ce que la génération Y peut espérer toucher une retraite décente dans les prochaines décénies? C'est un autre débat. Je reste très sceptique! 

Ce que j'aime moins

- Certains recruteurs ne valorisent pas l'intérim parce qu'ils pensent qu'on n'est incapable de garder le poste ou qu'on est instable. C'est un simple préjugé car des salariés en CDI plus que démotivés ou incompétents existent et croyez-moi ils ne sont pas moins bien payés que ceux qui travaillent réellement. Moi je le fais dans l''attente d'un emploi stable. Ce n'est pas un projet de vie pour le moment mais juste un moyen pour acquérir de l'expérience, continuer à apprendre de nouvelles choses, apporter mes services aux entreprises qui en ont besoin, être force de proposition, élargir mon réseau professionnel et personnel... Personne n'est à l'abri, tout le monde peut basculer dans la précarité au cours de sa vie. Comme nous vivons de plus en plus longtemps, ça risque de nous arriver au moins une fois. Les raisons peuvent être liées à une dégradation de l'état de santé, une perte de ses capacités mentales et/ou physiques, un évènement familial, une crise économique (liquidation judiciare de sa société) ou autres...

Etant salariée intérimaire, je ne me sens pas moins compétente que les salariés en CDI bien que les différences de traitement soient réelles dans certaines entreprises.

- Contrairement aux idées reçues, on n'est pas forcément mieux payer en intérim qu'en CDI car entre les salaires perçus de façon irrégulière, les indus à rembourser au Pôle E. ou les allocations chômage touchés sur les periodes non travaillées, les impots qui doivent être payés au Trésor public meme si les revenus ont baissé ne permettent pas de gagner plus que quelqu'un qui est en CDI. C'est ce cercle vicieux qui rend l'intérim précaire!

D'un contrat de travail temporaire à un autre, on n'est pas toujours rémunéré sur la même base. On peut percevoir un salaire supérieur au précédent comme inférieur aussi. C'est à vous de fixer des limites en chaoisissant par exemple une fourchette de rémunération. On'accepte de travailler pour une rémunération fixe comprise entre 1500 et 2000 euros bruts, 2500 et 3000 euros bruts voire plus, 5000-6000 euros par mois.On se dit qu'en dessous de la tranche basse, on refuse la proposition pour espérer trouver une opportunité plus rémunératrice!

Attention à la rémunération qui n'est pas que le salaire. En fait, il existe aussi des accessoires du salaire qui complètent bien la rémunération de base en plus comme les primes exceptionnelles, les avantages en nature, ...

Cela est variable d'une entreprise à l'autre ou d'un secteur à l'autre. Certains employeurs gèlent les salaires pour une période donnée et permettent aux salriés de se former pour se perfectionner ou acquérir de nouvelles compétences ou encore valider un diplôme avec une prise en charge totale ou partielle. C'est plus compliqué en intérim car bien que le FAFTT existe pour les formations dans le cadre d'un congé individuel de formation (CIF), les conditions pour y prétendre sont plus rigides qu'en CDI. On peut se décourager par rapport à une personne qui est en CDI. il faut avoir travailler 1600 heures dont 600 heures dans l'entreprise de travail temporaire (ou agence d'intérim) dans laquelle en effectue la demande, sur une une période de 18 mois et la formation doit commencer dans un délai de 3 mois après la fin du contrat de travail temporaire. C'est assez caduque selon moi!

Vous pouvez tenter votre chance pour le CIF intérimaire mais ne refuser pas un CDI sous prétexte que vous souhaitez utiliser vos droits à la formation... Un CDI est bien plus sécurisant en termes de possibilités d'évolution, de formations financées (soit par l'entreprise, soit par un organisme collecteur agrée ou  OPCA), pour les projets (crédit immobilier, voiture ou tout simplement de l'épargne), une très bonne couverture santé prise en charge en partie par l'employeur (souvent à hauteur de 55%). Seuls 45% du montant de la cotisation restent à votre charge et sont directement prélevés sur votre salaire.

J'aimerais vous rappeler qu'une assurance tous risques n'existe pas en matière d'emploi. On peut vous vendre tout et n'importe quoi mais c'est du vent car un contrat même à durée indéterminée peut être rompue soit à l'initiative du salarié, soit à l'initiative de l'employeur. Le CDI reste plus protecteur qu'un CDD ou de l'ntérim mais le risque zéro n'existe pas!

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emploi précaire, mais jusqu'à quand?
  • C'est mon 1er blog! Qu'entend-on par "emploi précaire"? CDD, intérim... Les temps partiels subis sont aussi une réalité et touchent principalement le travail féminin. L'égalité Hommes-femmes dans le monde du travail est-elle vraiment pour demain?
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